La dyslexie dans l’enfance
À l’heure où le taux d’alphabétisation en France est de 99%, tous les enfants (ou presque) sont censés savoir lire et écrire à la fin de leur scolarité. Pourtant, la réalité est toute autre car bon nombre d’entre eux sont confrontées à une affection en pleine recrudescence : la dyslexie.
La dyslexie, qu’est-ce que c’est ?
Pour définir la dyslexie, il convient d’étudier l’étymologie du mot « dys-lexie » qui vient de la combinaison de deux termes d’origine grecque :
- « dys » qui signifie « difficulté » et que l’on peut traduire par l’un de ses synonymes « trouble » qui est d’un niveau langagier plus soutenu.
- « lexie » qui signifie « parole » et que l’on peut traduire par l’un de ses synonymes « langage » et qui permet à la science de rompre avec la terminologie religieuse.
Néanmoins, comme le langage possède deux dimensions (orale et écrite), il a fallu que la science s’occupe de chacune de ses deux dimensions. Dès lors, elle a séparé la dyslexie, qui permet de signifier les troubles du langage écrit, et la dysphasie, qui permet de signifier ceux du langage oral.
D’ailleurs, il faut dire que certains enfants cumulent dyslexie et dysphasie comme ils peuvent cumuler d’autres troubles de l’apprentissage qui rentrent dans la catégorie qu’on appelle couramment « troubles dys » et qui correspondent tous à un dysfonctionnement des fonctions cognitives et donc à un trouble cognitif.
Ainsi, parmi ces troubles cognitifs qui peuvent s’associer à la dyslexie, en plus de la dysphasie, on connaît la dysorthographie, la dyscalculie, la dysgraphie, la dyspraxie et les Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA-H).
Mais il faut préciser qu’un trouble associé ne prend pas le premier plan dans la problématique du « malade ». Il reste secondaire. C’est pourquoi, pour le cas de la dyslexie, on parlera de dyslexie dysorthographie, pour prendre l’exemple le plus fréquent.
En outre, il convient de faire la différence entre un retard d’apprentissage qui serait épisodique et un autre qui serait durable dans le temps. En effet, alors que le premier apparaît fréquemment chez un grand nombre d’enfant, à différentes périodes de leur vie et disparaît comme il est apparu, le second apparaît sans plus jamais disparaître et devient une véritable charge, à tel point que la dyslexie, comme tous les troubles « dys », est reconnue comme un handicap par l’institution de la Haute Autorité de Santé (H.A.S.), ses délégations régionales (Autorité Régionales de Santé, A.R.S.) et départementales (Maisons Départementales des Personnes Handicapées, M.D.P.H.).
La dyslexie est donc un trouble persistant de l’apprentissage du langage écrit. Et, dans la mesure où elle ne concerne que l’apprentissage de la lecture, elle n’a rien à voir avec une déficience intellectuelle qui ne toucherait pas un apprentissage spécifique mais tous les apprentissages, quels qu’ils soient. C’est pourquoi, on parle d’ailleurs souvent de Trouble Spécifique de l’Apprentissage (T.S.A.), à ne pas confondre avec les Troubles du Spectre Autistique qui possèdent le même acronyme.
La dyslexie, quelles en sont les causes ?
Naît-on ou devient-on dyslexique ? Et pourquoi ?
Lorsqu’un enfant est diagnostiqué dyslexique, il n’est pas rare que cela questionne ses parents qui ont parfois des symptômes similaires (pour ne pas dire identiques). Dès lors, l’une des hypothèses proposées par la génétique est qu’il y aurait un facteur d’hérédité pour la dyslexie.
Néanmoins, de nombreux enfants dyslexiques n’ont pas de parents dyslexiques. Qu’en est-il alors de cette hypothèse génétique ? La raison est simple : soit l’enfant possède un gène actif qui était inactif chez ses parents, soit il a acquis la dyslexie d’une manière ou d’une autre.
Dans la mesure où la dyslexie se traduit par un dysfonctionnement cérébral, il faut, en plus de l’hypothèse d’une anomalie génétique, s’intéresser aux facteurs environnementaux qui peuvent perturber le fonctionnement du cerveau car ils sont nombreux.
En effet, cette hypothèse environnementale, considère tous les agents extérieurs au corps qu’un enfant ingère dans sa vie intra-utérine ou extra-utérine. Parmi ces différents facteurs, on retrouve donc la qualité des aliments, de l’eau et de l’air qui sont bien souvent pollués par des produits chimiques ou des ondes électromagnétiques.
Et puis il y a les cas des cérébro-lésés qui ont acquis leur dyslexie à la suite d’un traumatisme crâniens, au cours d’un accident de la vie quotidienne (ménager, de la route, etc.), ou qui ont eu un Accident Vasculaire Cérébral (A.V.C.) dont les origines possibles sont, là aussi, nombreuses.
Toujours est-il que plus les causes de la dyslexie seront mises en évidences, plus elle sera simple à traiter. Le fait qu’encore aujourd’hui elle soit difficile à traiter et quasiment impossible à guérir montre qu’il y a encore beaucoup de travail de recherche et de validation de ces hypothèses en thèses.
Mais il ne faut pas perdre espoir. Car ce n’est pas parce qu’on n’y arrive pas encore qu’on n’y arrivera jamais. L’être humain ne cesse de démontrer qu’à l’impossible, nul n’est tenu.
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La dyslexie, quels en sont les symptomes ?
Dans la mesure où les causes ne sont pas clairement identifiées, on ne peut pas traiter la dyslexie uniquement à partir d’hypothèses. On la traite donc en fonction des signes que présentent les enfants dyslexiques, en tentant de les atténuer.
Mais pour ce faire, il faut d’abord savoir reconnaître ces signes. Comment reconnaître la dyslexie ? Comment la détecter, l’identifier ? Pour ce faire, il est absolument nécessaire de préciser quand et comment on apprend à lire car si l’on sait ce qui est censé allez bien, on saura mieux repérer ce qui va mal.
Généralement, l’apprentissage de la lecture commence entre 3 et 6 ans, selon la précocité de l’enfant et son environnement familial. En effet, s’il voit ses parents lire et s’il a des livres dans son environnement direct, il sera plus ou moins disposé à tenir un livre et à chercher à le lire.
Et si ses parents l’incitent à lire en lui proposant des livres accessibles pour sa compréhension, il acquerra d’autant plus vite cette activité avant de commencer l’initiation de la lecture en CP, à l’école primaire.
C’est pourquoi il est impossible de dire qu’à tel ou tel âge, le fait que la lecture ne soit pas acquise n’a aucun sens. En revanche, considérer la précocité ou le retard d’apprentissage par rapport à une moyenne, sur laquelle se base l’instruction à l’école, permet de situer dire si oui ou non, l’enfant présente des symptômes dyslexiques.
Ainsi donc, on considère qu’un retard pathologique de l’apprentissage de la lecture se situe autour de 18 à 24 mois après la première initiation; ce qui renvoie les familles scolarisées à faire preuve de vigilance à la période qui termine le CE1 et commence le CE2.
Quant au fait d’apprendre à lire, puisqu’il s’agit d’apprendre à repérer les lettres, les syllabes et les mots, à les identifier, à les mémoriser, à les reconnaître, à les prononcer en réalisant une conversion de ce qu’on appelle graphème (la chose écrite ou lue) en phonème (la chose prononcée ou entendue) et à en comprendre le sens, la dyslexie consiste donc en la perturbation d’une ou de plusieurs de ses dimensions (repérage, identification, mémorisation, reconnaissance, prononciation et compréhension).
Dès lors, si l’enfant a des difficultés dans l’acquisition d’une ou plusieurs de ces dimensions, il manifestera possiblement des ajouts, des inversions et/ou des suppressions, de lettres, de syllabes et de mots, notamment lorsque ceux-ci présentent des proximités graphologiques ou phonologiques (par exemple : le « b », le « d » et le « p », le « m », le « n » et le « u », etc.).
Néanmoins, comme il n’est pas toujours aisé de reconnaître ces symptômes, c’est plus souvent les conséquences de la dyslexie qui permettent d’alerter l’entourage de l’enfant dyslexique.
La dyslexie, quelles en sont les conséquences ?
Pour faciliter le dépistage de la dyslexie, il faut considérer à la fois les conséquences visibles qui sont des manifestations externes et les conséquences invisibles qui sont plus internes.
Ainsi, il faudra être très vigilant à la fluidité et à la vitesse de lecture de l’enfant. Car un « dyslexique » peut avoir tendance à buter sur les mots (voire même à bégayer). Et s’il ne bute pas sur les mots, l’effort de « fluidification » qu’il fera se traduira automatiquement par un ralentissement de sa vitesse de lecture.
En tous cas, ses difficultés feront qu’il aura de mauvaises notes en français et dans toutes les matières qui supposent des consignes écrites. De fait, on aura tendance à le traiter de cancre ou de paresseux ; ce qui ne manquera pas de l’amener à s’auto-dévaluer.
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Et cette auto-dévaluation impactera son estime de soi et sa confiance en soi, à tel point qu’il perdra de la motivation et de la volonté dans le travail scolaire, accentuant son retard ou son échec scolaire.
Dès lors, on constatera des troubles dans son comportement : il réagira soit en se repliant sur lui-même (comme dans les cas de phobie scolaire) et en exprimant (des pleurs) ou non (mutisme) son mal-être, soit en explosant. Ainsi, il laissera sortir sa frustration sous forme de colère et s’opposera avec agressivité ou fuira (fugues) les formes d’autorité qui l’entourent puisqu’elles le renverront sans cesse à la mauvaise image qu’il a de lui-même.
Et puis, comme ce genre de choses ne peuvent pas placer l’enfant dans un climat serein, c’est le stress qui s’installera de plus en plus profondément en lui, générant des troubles du sommeil, voire même des maladies chroniques (fatigue, maux de tête) qui résultent souvent de l’affaiblissement du système immunitaire.
Intentionnellement, nous présentons ici toutes les conséquences possibles. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’elles seront toutes effectives pour le cas d’un seul enfant. Il ne faut pas que ces informations soient prises à la lettre mais qu’elles le soient comme des tendances.
En effet, dans la mesure où l’enfant sera en difficulté avec la lecture, il aura tendance à adopter tous les comportements de fuite (distraction) ou d’opposition (chahut) aux situations qui risquent de le confronter à sa faiblesse.
Quoi qu’il en soit, il faudra, pour l’entourage, discuter avec l’enfant pour faire émerger le rapport de causalité entre ces conséquences et les symptômes avant d’interpeller les professionnels de la santé qui pourront mettre en évidence ou non un trouble dyslexique.
La dyslexie, comment la diagnostiquer ?
Dans un premier temps, tous les parents doivent savoir que la dyslexie se soigne. Et même s’il y a débat sur le fait qu’elle soit ou non une maladie, avant d’envisager un traitement, il faut nécessairement qu’un bilan diagnostic soit réalisé.
La plupart du temps ce sont les enseignants qui vont émettre l’hypothèse qu’un enfant est atteint de dyslexie, à partir des conséquences qu’ils observent à l’école et des symptômes qu’il présente, si tant est qu’ils soient suffisamment avertis pour les repérer. Mais il arrive parfois que ce soient aussi les parents qui les détectent, dès lors qu’ils ne sont pas dans le déni et qu’ils ont les occasions et les ressources pour le faire (ce qui est souvent le cas pour les parents qui ont fait le choix de faire l’Instruction En Famille ou I.E.F.).
Une fois que l’entourage proche de l’enfant est conscient qu’il a un problème d’apprentissage, il convient de consulter le médecin traitant, ou le médecin scolaire, afin qu’il puisse lancer la démarche diagnostique qui passera nécessairement par un rendez-vous chez un spécialiste habilité à faire un examen approfondi avec des tests permettant d’établir que la problématique vécue par l’enfant correspond bien à la dyslexie. Néanmoins, il faudra parfois aller chez plusieurs spécialistes pour écarter d’autres hypothèses et préciser le type de dyslexie dont l’enfant souffre.
La dyslexie, quelles sont ses différentes formes ?
Plutôt que de parler de « la dyslexie », on devrait plutôt parler « des dyslexies » car, en réalité, il en existe plusieurs types qui diffèrent selon le degré d’atteinte des fonctions cognitives.
En effet, si certains enfants ont une attention visuelle défaillante et sont alors diagnostiqués comme ayant une dyslexie visuo-attentionnelle, d’autres, qui ont plutôt un problème de mémorisation des graphèmes, le sont comme ayant une dyslexie sémantique. D’autres encore, qui ont un problème de conversion des graphèmes en phonèmes, sont plutôt diagnostiqués comme ayant une dyslexie phonétique. Et il y a en a même certains qui cumulent les deux derniers types et qui sont diagnostiqués comme ayant une dyslexie mixte.
Et puis, il est nécessaire de rappeler que si de nombreux enfants sont atteints de ce trouble spécifique du langage qu’est la dyslexie, il n’y a pas un cas pareil à un autre. En effet, chez les uns, la dyslexie est plus ou moins légère alors que , chez les autres, elle est plus ou moins sévère ; cette intensité s’évaluant à partir des symptômes et des conséquences observés et du retentissement qu’ils ont sur la vie de chaque enfant.
Ainsi donc, s’il existe bien, pour l’instant, un nombre limité de formes théoriques de dyslexie, le nombre de formes pratiques est, quant à lui illimité. C’est pourquoi, il convient de rester prudent dans la considération de ces catégories qui ne représentent que la partie émergée de l’iceberg ; la partie immergée étant tout ce qui est encore inconnu à la science.
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La dyslexie, comment la prendre en charge et quels sont ses traitements ?
Une fois que le diagnostic de la dyslexie est posé et que sa forme a été précisée, il est désormais possible d’engager une précise en charge « agréée » par les institutions scolaires et sanitaires en constituant un dossier à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (M.D.P.H.) qui permettra de faciliter la coordination de ces institutions.
La prise en charge scolaire :
Une fois le dossier MDPH rempli et validé, la dyslexie de l’enfant est officiellement reconnue. Les parents peuvent alors faire la demande à l’école de réunir toute la communauté éducative autour d’une table afin de discuter des aménagements pédagogiques qui seront mis en place pendant toute la scolarité de l’enfant. Ce sera alors l’occasion de mettre en place, par exemple, un Projet d’Accueil Individualisé (P.A.I.), un Projet Personnalisé de Scolarisation (P.P.S.) ou un Programme Personnalisé de Réussite Éducative (P.P.R.E) qui sont des dispositifs qui mettent en œuvre ces aménagements, que ce soit en termes d’horaires, de matériel pédagogique, etc.
Ces dispositifs pourront à l’occasion lui permettre de bénéficier de l’aide d’un Assistant de Vie Scolaire (A.V.S.) qui aura notamment la tâche de l’assister dans la lecture d’un texte et dans sa compréhension, dans sa gestion du temps et dans son organisation personnelle, mais aussi de le soutenir moralement lorsqu’il est au plus mal, et qui devra donc user de patience et de persévérance afin d’être un exemple à suivre pour l’enfant.
La prise en charge sanitaire
Et puis, en parallèle de l’école, l’enfant sera amené à consulter le plus souvent plusieurs spécialistes (orthophoniste, psychothérapeute, etc.) qui l’aideront à la fois à résoudre les problèmes qui sont secondaires (ou périphériques) à la dyslexie et que nous avons vus comme étant des conséquences, et à réduire les symptômes qui sont, cette fois, centraux (et donc prioritaires).
Car si les A.V.S. et les différents personnels scolaires (enseignants et éducatives) ont des compétences nécessaires pour aider l’enfant, celles-ci restent insuffisantes pour le traiter correctement, notamment sur les plans neurologiques et psychologiques. C’est pourquoi, des professionnels de la rééducation du cerveau sont indispensables afin que l’enfant puisse voir le sien mieux fonctionner malgré son trouble dyslexique.
Néanmoins, malgré tous les efforts des professionnels scolaires et extra-scolaires, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous et, quand ils viennent, ce n’est parfois qu’au bout de nombreuses années. Cela tient dans le fait que les premiers ne sont pas toujours les mieux formés aux problématiques des enfants « atypiques » et que les seconds sont bien souvent débordés, ne pouvant recevoir l’enfant qu’une à deux fois par mois maximum, alors qu’il lui faudrait un travail quotidien pour arriver à ses fins. Car, comme chacun sait, c’est la régularité qui donne les meilleurs résultats.
Les différents traitements
À l’heure actuelle, il n’existe aucun médicament chimique qui puisse guérir la dyslexie d‘un enfant. Néanmoins, il en existe certains qui la traitent en partie, sans pour autant la soigner car, selon nous, un soin est un traitement qui n’a pas d’effets secondaires préjudiciables sur l’individu qui le reçoit.
Or, si certains médicaments chimiques agissent effectivement sur la production de neurotransmetteurs et ont pour effets notables, par exemple, de favoriser l’attention (et d’agir ici sur un symptôme) ou de réduire la dépression (et d’agir là sur une conséquence), ils ne permettent pas au cerveau de retrouver un équilibre autonome (et d’agir cette fois sur les causes de son dysfonctionnement). Au contraire, ils induisent un équilibre hétéronome qui rend le cerveau, par définition, dépendants des médicaments chimiques ; pas forcément au sens addictologique du terme mais au premier sens du terme qui veut qu’un organisme dépende d’un élément intérieur ou extérieur sans lequel il ne lui est pas permis de fonctionner de manière individualisée.
Il est donc évident que, pour les parents qui cherchent véritablement à soigner la dyslexie de leur enfant, il leur faut intervenir sur les causes de sa dyslexie, dans une démarche qui prenne en compte la dimension homéostasique impliquant un retour à l’équilibre de l’organisme après un déséquilibre.
Or, les traitements chimiques, s’ils permettent un certain rééquilibrage pendant leur action sur l’organisme, n’entraînent jamais un rééquilibrage définitif. Au contraire, lorsqu’ils s’arrêtent, on observe bien souvent un renforcement du déséquilibre car en apportant ce qu’il manque à l’organisme, ils empêchent celui-ci d’apprendre à produire ce qu’il lui manque. Pourtant, ils restent largement utilisés par ceux ne sont pas dans cette démarche homéostasique mais qui préfèrent obtenir des résultats rapidement, sans considérer qu’à long terme, les bénéfices obtenus à court terme puissent se transformer en effets néfastes.
C’est pourquoi, nous n’irons pas plus loin dans le détail des traitements chimiques et laissons à ceux qui le veulent la liberté d’en faire la promotion. Pour ce qui nous concerne, plutôt que de servir l’industrie pharmaceutique qui, aux vues des nombreux scandales de ces dernières années, a fait la preuve de sa volonté de privilégier les intérêts financiers aux intérêts sanitaires, nous préférons mettre en lumière et nous appesantir sur les méthodes qui mettent en priorité cette perspective de soin, dite thérapeutique, sans pour autant évacuer la dimension économique, comme si elle n’existait pas.
Avant toute chose, il convient de rappeler que si la médecine chimique ne considère pas la dyslexie comme une maladie, la médecine naturelle voit dans ses symptômes et ses conséquences l’expression d’un déséquilibre qu’il faut rééquilibrer et, donc, une maladie. C’est la raison pour laquelle elle considère toutes les méthodes de rééducation (orthophonie, ergothérapie, etc.) avec la plus grande sympathie. Néanmoins, si ce déséquilibre existe, c’est à cause de certains facteurs dont nous avons déjà parlés précédemment et qu’il convient de modifier.
Ainsi, le meilleur traitement, selon nous, est préventif. Il s’agit donc de voir à quel environnement l’organisme de l’enfant, et plus particulièrement son cerveau, a été exposé pendant ses périodes de vie intra-utérine et extra-utérine afin d’en changer les mauvaises composantes (« junk food », pollutions, stress, etc.) et d’en favoriser les bonnes (alimentation saine, bien-être, etc.).
En effet, en plaçant l’enfant dans des conditions de santé optimales, son organisme n’aura plus besoin d’utiliser d’énergie pour combattre les agressions extérieures. Il pourra alors mettre toute son énergie soit à restaurer l’équilibre perdu, soit à installer l’équilibre manquant afin que le cerveau de l’enfant dyslexique puisse se concentrer à remplir la tâche pour laquelle il est fait : apprendre.
Cependant, il ne faut pas s’attendre à ce que la « guérison » se fasse comme par miracle. Car, il faudra peut-être des années d’observations et d’expérimentations avant de trouver la bonne « équations » ; d’autant plus selon l’intensité du déséquilibre. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de vous parler d’une méthode naturelle alternative qui peut à la fois décupler les effets de la rééducation et accélérer cet alignement des facteurs de guérison ; donnant ainsi au cerveau le « petit » coup de pouce dont il a besoin pour traiter les informations normalement, comme il est censé le faire.
Cette méthode s’appelle le Mixage phosphénique en Pédagogie. Elle fut créée dans les années 1960, par un chercheur français du nom de Francis Lefebure, et fut rapidement primée par deux célèbres institutions que sont le Concours Lépine et le Salon de Inventeurs de Bruxelles, lui donnant ainsi toute sa légitimité du point de vue scientifique.
À l’époque, le Docteur Lefebure était externe des hôpitaux de Paris et intervenait auprès d’enfants en difficulté scolaire en tant que médecin du service de santé scolaire. Grâce à cette méthode, il réussit non seulement à réduire de nombreux troubles de l’apprentissage et du comportement mais il permit même à certains d’en guérir définitivement. Néanmoins, il ne put jamais déterminer avec précision ce qui permit ces guérisons.
Toujours est-il que cette méthode française est désormais accessible via l’internet et qu’elle ne cesse d’aider de nombreux enfants un peu partout dans le monde, et plus particulièrement dans la francophonie (notamment au Québec et en Afrique). Et elle se distingue de toutes les autres méthodes par sa grande simplicité d’exécution et son universalité. En effet, elle consiste tout simplement à stimuler le cerveau avec de la lumière, selon un protocole scientifique très stricte, et peut s’appliquer à toutes les activités humaines, dès lors qu’on en a compris le principe.
Dès lors, le cerveau, lorsqu’il est stimulé par la lumière, possède un surplus d’énergie qui lui permet d’augmenter toutes ses capacités de perception et de cognition (qu’elles soient en parfait état ou non), de telle manière qu’un enfant qui a un cerveau qui dysfonctionne au niveau d’une ou plusieurs de ces capacités retrouvera d’autant plus vite un fonctionnement « normal » qu’il pratique cette méthode en la combinant avec les exercices de rééducation qui lui auront été conseillés par les praticiens qui le prennent en charge.
Ainsi, dans la mesure où le Mixage phosphénique développe les facultés perceptives et cognitives, il est un traitement de choix pour la dyslexie dans toutes ses formes et pour tous les cas ; quel que soit l’âge de l’enfant et l’intensité de son trouble dyslexique. En effet, pour la dyslexie visuo-attentionnelle, il permet de stimuler l’attention en lien avec les aires occipitales des deux hémisphères cérébraux responsables de la vision et de palier les distractions visuelles. Pour la dyslexie sémantique, il permet de stimuler la mémoire et de palier les troubles sémiologiques. Et pour la dyslexie phonétique, il permet de stimuler les aires temporales responsables de l’audition et du langage, et de palier les troubles phonologiques.
Qui plus est, cette méthode permet aux enfants qui l’utilisent de mieux sentir (grâce à leur perception accrue) et de mieux savoir (grâce à leur cognition accrue) ce qui est bon pour eux. De fait, ils mettent beaucoup moins de temps que ceux qui ne l’utilise pas à retrouver un équilibre de vie, en toute autonomie, grâce à la régulation des facteurs environnementaux qui jouent un rôle prépondérant sur son homéostasie.
Néanmoins il convient de préciser que cette méthode n’a rien de miraculeux. Elle repose simplement sur des fondements neuroscientifiques issus des recherches en neurophysiologie et en neuropédagogie (dont le Dr. Lefebure fut d’ailleurs l’un des précurseurs). Et elle n’a pas la prétention de se substituer aux prises en charge institutionnelles. Au contraire, elle reconnaît le bien-fondé de ces prises en charge et met en avant sa complémentarité pour un but commun : l’intérêt de l’enfant.